Aux Etats-unis et au japon, les alicaments bons pour notre santé envahissent les linéaires. On y trouve de tout : chewing-gum bénéfique pour la vue, des sauces tomates qui réduisent les effets de maladies cardiaques ou du diabète, des breuvages comme "Mémo max" sensé développer l'activité cérébrale de l'individu". Nés de la contraction d'aliments et de médicaments, les alicaments se distinguent des aliments dits "banals". De nos jours près d'un produit sur quatre, lancé sur le marché de l'alimentaire, l'est avec un argument santé. Les façons de vivre changent et les nouveaux produits industrialisés ont provoqué une prise de conscience. Même avec un certain retard sur les autres pays (notamment la chine et les Etats-unis) les aliments fonctionnels démarrent fortement en France avec des ventes atteignant 1683 millions de dollars en 2000.
Le potentiel des consommateurs est large en raison de multiples éléments :
- Les français souhaitent mieux manger, c'est pour cela que deux personnes sur trois établissent un rapport de cause à effet entre malnutrition et maladies. 87% des français considèrent désormais l’équilibre alimentaire comme priorité pour conserver un bon état de santé ou l’améliorer (Le monde, 1997) et 77% sont prêts à payer le prix fort, pour tous produits qui apportent un bénéfice pour la santé.
- La population vieillit de, et les seniors veulent pouvoir rester au mieux de leur forme, aujourd'hui l’espérance de vie atteignant 80 ans, c'est un des facteurs de consommation des alicaments. Les "papy boomers" forment un segment de plus en plus important. C'est pourquoi Lactel propose ainsi une boisson lactée, diététique, stérilisée UHT « jour après jour » enrichie en vitamines, en magnésiums, en Zinc, et en fibres. « Jour après jour » s’adresse plus particulièrement aux séniors (plus de 50 ans). L'image du vieux papy disparaît, et laisse place à une vraie puissance des seniors dans le domaine de la consommation des alicaments.
- La multiplication des crises alimentaires : en Europe les consommateurs sont marqués par les différentes crises dont celle de la vache folle et se déclarent préoccupés par l’arrivée des aliments à base d’OGM, ils sont donc demandeurs de produits sécurisants qui en plus doivent avoir du goût (Les échos, 1998).
- Les femmes sont l'une des principales cibles des alicaments. Elles peuvent obtenir des produits minceurs, diététiques, sans sucre ajouté. Pourquoi les femmes ? Parce que ce sont-elles principalement qui font la cuisine, les courses, et qui s’occupent le plus des enfants ; mais aussi parce que ce sont-elles qui se préoccupent le plus de leur ligne. Mais les hommes prennent de plus en plus soin de leur corps, et se laissent tenter par les produits minceurs. Cependant il reste compliqué pour un homme de consommer des produits diététiques. Avez vous déjà remarqué que la majorité des produis minceurs portaient un nom à consonance féminine? En effet de nombreux produits portent un nom beaucoup trop féminin, exemple : Taillefine pour le beurre allégé, les yaourts ou encore les boisson gazeuses. Dans les médias on parle de plus en plus du bien être de l’homme dans son corps et dans sa tête, avant dans les années 1980 l’homme devait pour séduire être surfait, fort et musclé. La publicité TV pour les yaourts sveltesse pour Danone mettaient en scène Richard Berry qui mangeant un yaourt nous dit que les hommes aussi ont droit à la gourmandise, la fraîcheur et l’onctuosité. On vient de voir combien les mentalités ont évolué à propos des produits diététiques et vis-à-vis des hommes.
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